Far Cry, ce sont des ennemis d’anthologie. Alors quand l’acteur Giancarlo Esposito endosse le rôle d’Anton Castillo, méchant dictateur de Far Cry 6, on s’attend à du lourd. Dommage que l’acteur fasse naufrage dans une sous-production bien moisie.
La saga Far Cry, depuis le formidable 3e opus, a su impose sa patte. Ces FPS très action, aux scénarios soignés et aux ennemis emblématiques ont acquis une certaine renommée.
Far Cry 6 et son ambiance inspirée de Cuba, et surtout son casting 4 étoiles avec Giancarlo Esposito en guise de vilain dictateur, ça donne grave envie! Autant vous dire que je l’attendais ce jeu. Et pourtant, j’ai déjà envie de le désinstaller après quelques heures. Rempli de dégoût, je ne sais même pas comment je vais supporter d’aller jusqu’à la fin sans avoir envie de flinguer des chatons.
Charisme d’huître
Passons déjà sur Dani, héros (ou héroïne vu que vous pouvez choisir son sexe) du jeu. Un doublage français moisi et une personnalité aussi plate que l’encéphalogramme d’une palourde m’ont assommé d’entrée. Dani veut fuir aux Etats-Unis. Mais au final Dani rejoint la rébellion avec une conviction si puissante qu’on y croit. Bravo l’écriture ! Le scénariste est visiblement en état de mort cérébrale.
Donc vous voici aux côtés de Libertad pour libérer Yara de l’emprise du vilain dictateur Anton Castillo. Fort occupé à empoisonner son peuple avec le Viviro supposé servir de traitement anti-cancéreux au monde entier.
Tout cela commence très mal…
Far Cry au rabais
la première île qui sert de tuto montre déjà un souci dans la conception du jeu. Une fois atteint le niveau 2, on vous jette face à un objectif de niveau 4. Et joie, tout sera comme cela dans l’aventure. Ce qui ne serait pas bien gênant si les ennemis (pourtant débiles) ne vous « snipaient » pas en pleine course à 150 mètres de distance.
Ici, passer des niveaux ne fait que vous donner accès à des armements plus puissants. Dites adieu à l’arbre de talents qui permettait une montée en puissance de votre héros. Il était certes critiqué, mais de là à juste le virer montre une certaine incompétence à trouver des solutions…
Le craft, c’est quoi ?
Far Cry, c’est supposé être aussi le plaisir de chasser pour collecter de quoi améliorer son équipement. Oubliez tout… Ici, on ne chasse plus. Les quelques éléments dont vous pouvez avoir besoin sur des animaux sont ramassés automatiquement en passant sur leurs cadavres.
Qu’est-ce que c’est fun ! Tout ce qui servait à monter en puissance dans les précédents Far Cry est juste supprimé. Parce que c’est vrai, ça ne servait à rien. Exit aussi les attaques comme le coup de pied pour projeter l’adversaire. A part les éliminations à la machette, il n’y a plus rien.
Mais on peut améliorer son camp. Ah c’est cool ça. N’oubliez pas qu’Ubisoft sont les pros de la récup. Ils sont écolos et recyclent leurs concepts. Comme par exemple l’amélioration de votre camp dans ce pas terrible Assassin’s Creed: Valhalla. Pardon? Ah oui, avant cela on pouvait se livrer à cette activité dans Far Cry: Primal…
Mais bon, déjà on se débarrasse des tours ou feux de camp à grimper / allumer pour révéler la zone autour. Il faut dire qu’on se tape ça depuis 15 ans. Par contre, vous n’échapperez pas aux éternels avant-postes et autres camps à nettoyer pour que la rébellion s’en empare. Ah bah on ne peut pas trop en demander non plus hein !
Far Blague
En gros, Far Cry 6, c’est supprimer ce qui était fun dans la saga, garder les trucs chiants et un gameplay qui a plus de 10 ans, saupoudrer le tout d’un scénario bien naze et emballer l’ensemble dans un open world peu inspiré vidé de tout intérêt et extrêmement répétitif. A un moment, chez Ubi, il va falloir se poser la question d’arrêter d’exploiter en boucle des franchises jusqu’à coller la nausée. Surtout quand on n’a plus le talent de les faire évoluer…
Mais tout va bien, que certains sites ou YouTubeurs un peu trop connus continuent de lui caser des 16-18/20. Cela laisse rêveur… Ce n’est pas parce qu’on a des armes artisanales plutôt funs qu’on a un gameplay qui tient la route. A oublier…
Une réflexion sur « Far Cry 6 : Ubisoft pro de la régression »