Ce n’est pas par snobisme que je fais des reviews à contre-courant de la presse spécialisée qui s’extasie de plus en plus pour pas grand chose. Mais encore une fois, voici un jeu encensé que je n’ai pas aimé… A savoir A Plague Tale: Requiem.
Que ce soit Far Cry 6 ou même Star Wars: Jedi Fallen Order, quelques productions récentes ont eu le don de m’agacer. Et alors que je suis fan du jeu A Plague Tale: Innocence (sorti le 14 mai 2019 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One puis le 6 juillet 2021 sur PlayStation 5, Xbox Series et Nintendo Switch), sa suite m’a agacé… Pourtant je me suis jeté dessus avec envie et appétit. Hélas, tout a très mal commencé avec un bug dès les premières minutes de jeu. Il faut suivre Hugo, votre petit frère (vous jouez toujours Amicia), qui… disparaît. Vraiment. Et ce n’est pas prévu… Souci pétant le script et bloquant le jeu. Bim, ça ne fait que 5 minutes que je suis là. Et ce n’est que le début du calvaire. Pourtant, le jeu a eu le temps d’être patché, puisque je le lance de nombreux mois après sa sortie.
Amicia, s’il te plait, ferme-là…
D’un point de vue scénaristique, cette suite n’apporte strictement rien. Autant le premier jeu a su vous opposer un grand méchant, un enjeu fort. Autant A Plague Tale: Requiem sent la suite commerciale qui, a aucun moment, n’apporte un tant soit peu d’intérêt à l’univers. On aura certes un Comte de Provence bien à la ramasse et une surenchère dégueulasse autour de la Macula et des rats. Mais à aucun moment l’enjeu ni la narration n’atteignent le niveau du premier opus.
Et puis Amicia… Véritable force qui se surpasse dans le jeu original tout en restant vulnérable, elle ne fait que geindre dans ce 2e volet. Elle chouine, se plaint, elle devient totalement insupportable et même ses choix (imposés par la narration) en deviennent discutables et stupides. Son personnage constitue un calvaire absolu !
Call of Duty: Medieval Warfare
Comment Jeuxvideo.com peut oser écrire dans les « Plus » du jeu « Un gameplay plus riche qui offre des choix plaisants » Mais ?!! NON !!!C’est totalement l’inverse ! Tout est réduit à minima.
Le craft? Il est devenu anecdotique et se limite à ramasser des pièces génériques. Adieu également les munitions acides qui obligeaient un ennemi à enlever son casque. Par contre, bienvenue l’amélioration permettant de récupérer ses carreaux d’arbalètes sur les ennemis abattus, ouvrant grand la porte au n’importe quoi le plus total ! Ah oui, et puis plus besoin de ramasser de pierres pour la fronde : c’est munitions infinies ! Youpi !
Et comme les phases d’infiltration sont toujours aussi pétées à cause d’une IA totalement à la ramasse, difficile de progresser sans avoir l’envie de zigouiller tous ces idiots sur le chemin, tant cela facilite les débats. Du coup, votre personnage est « supposé » évoluer en fonction de vos actions violentes ou furtives, débloquant des compétences liées. En pratique, c’est anecdotique, voire sans intérêt.
Une IA dans A Plague Tale: Requiem ?
Puisque nous parlons du gameplay, le jeu vous impose trop souvent des phases de combat avec vagues d’ennemis débiles fonçant en mode goret. Le seul but ? Vous obliger à jongler entre les forces et faiblesses : tel adversaire est casqué, tel autre non mais tire de loin. Enfin, ce 3e a une armure totale nécessitant de l’incapacité pour viser des points faibles. Ces phases de combat débiles, répétitives, frustrantes ne font que renforcer l’impression que le jeu est à côté de la plaque. Comment croire une seconde que notre jeune ado puisse anéantir des armées entières ? Et comment un développeur peut penser que c’est marrant de vous jeter 54 ennemis à la tronche dans une phase que vous n’avez pas le choix d’éviter ? C’est juste… CHIANT !
Ah oui, tiens, n’oublions pas que dans A Plague Tale: Innocence, Amicia se faisait one shot si elle était repérée et coincée à portée d’arme. Ici, nooooon ! Elle peut assommer son adversaire, ce qui renforce cet aspect Call of au rabais !
Murs invisibles et foire au bugs
Côté level design, ne cherchez aucun progrès. Amicia peut escalader certains éléments et ne pas être foutue d’enjamber un obstacle insignifiant. Parce que ce n’est pas par là, ne cherchez pas. Ici, il faut bruler des herbes pour enfin avoir une action contextuelle. A savoir envoyer Hugo dans un trou en bas d’un mur qu’on avait identifié depuis 20 minutes. Mais comme on n’avait pas réalisé l’action scriptée, il n’y avait pas de foutue interaction ! On est en 2023, bordel !
Au cours de l’aventure, j’ai bien dû recharger 5 fois le jeu parce qu’un script avait gentiment foiré. La palme au point de sauvegarde déclenché au milieu de milliers de rats. Paf, tu meurs. Chargement. Paf, tu meurs. C’est marrant, hein ?
Un Plague Tale pénible, jusqu’au bout…
Autre grand moment du test de Jeuxvideo.com, écrire dans les « Plus » : « La fin, stupéfiante. » Alors je ne vais pas vous spoil, mais non… La fin me donne juste envie de dire « Tout ça, pour ça ? ». Une aventure pour rien. On passe 16 chapitres à sauver un frangin qui, même si ce n’est pas volontaire, décime l’humanité partout où il va… POUR CA ?! Et la moralité de l’aventure est juste douteuse. « Oh tiens, mon frère fait mourrir des milliers de gens dans des souffrances atroces, mais ce n’est pas grave je continue mon parcours meurtrier dans l’espoir de le sauver, sans aucun début de piste concret! » Ne croisez pas la route de ces gens, votre vie ils s’en tapent royalement !
Alors oui, la bande-son est magnifique. Graphiquement, le jeu fait le taf. L’ambiance est au top, le monde varié. Mais l’épisode n’apporte rien. Autant j’ai fini A Plague Tale: Innocence triste de voir le bout de l’aventure. Autant j’ai vécu A Plague Tale: Requiem comme une purge dont j’ai été heureux de voir le générique de fin. Et surtout de me débarrasser de personnages qui, finalement, m’ont déplus par leurs choix et leurs identités.