Haemimont Games, le développeur des excellents jeux Tropico, quitte les caraïbes pour la Planète rouge. Avec Surviving Mars, établissez une colonie et assurez sa survie. Toute pénurie ou incident peut s’avérer mortel…
Si une part de rêve est présente en vous. Si vous « levez les yeux au ciel », comme dirait Astronogeek. Alors Surviving Mars est le jeu de gestion qu’il vous faut. Développé par Haemimont Games, à qui on doit les très sympathiques Tropico, le jeu se présente comme un titre de gestion exigeant. A la différence d’un Advent Colony très accessible, ici il est aisé de se mettre dans une situation ingérable.
Vous débutez en choisissant votre agence spatiale. Une décision qui conditionne votre budget de départ et donc la facilité avec laquelle vous pouvez demander de nouvelles fusées pour vous livrer matériaux, voire usines et installations. Les agences sont fictives bien qu’on y trouve de petits clin d’œil comme Space Y, une référence à Space X du milliardaire américain Elon Musk.
Vous choisissez ensuite la qualification du « big boss » de votre mission spatiale, ce qui influe sur les technologies qu’il maîtrise et quelques bonus. Maintenant, il est temps de partir!
Cap sur Mars !
Il convient à présent de choisir sa zone d’atterrissage. Et là, votre partie peut déjà basculer ! il vous faut des ressources, notamment du fer. Optez pour une zone sûre proposée par le jeu ou choisissez vous même. Mais dans tous les cas, n’hésitez pas à lancer des sondes avant de vous poser. Car après, pas question de redécoller !
Au début, il n’y a que des robots de déployées sur la Planète rouge. Vous devez installer le minimum nécessaire : source d’électricité, usine de carburant pour ravitailler les fusées, générateurs d’oxygène et récupérateurs d’eau. Un de vos Rover part en quête de métaux à collecter. Et vous fabriquez votre première usine produisant du béton (concrete dans le jeu, en anglais, ce qui se traduit logiquement ainsi).
Point de possibilité de minage tant que vos colons ne sont par arrivés ! Donc pour plus de métal, il faut explorer la surface ou se faire ravitailler par fusée. Et une fois le nécessaire accompli pour bâtir un dôme, vous pouvez faire partir vos 12 premiers colons vers Mars. Mais attention, le jeu vous interdira l’envoi de colons supplémentaires tant que vous ne prouverez pas que vous êtes capable de les maintenir en vie, et heureux !
Mars : survivre ou mourir
Dans vos dômes, il faut prévoir des sources de nourriture (ferme hydroponique), des logements. Progressivement, vous devrez installer des loisirs, complexes sportifs ou encore bars. Plus votre colonie croit, plus elle a de besoins. C’est une mécanique traditionnelle, proche justement de Tropico. Il vous faudra donc développer des usines de composants pour fabriquer des objets technologiques et les vendre. Petit à petit, Mars devient plus qu’une colonie, mais une véritable ville sous des dômes plus vastes.
Mais attention, des incidents peuvent se déclarer sur vos lignes électriques. Des astéroïdes peuvent tomber et détruire vos installations. Et d’un coup, c’est le faible fil de la vie qui se voit compromis : vos colons meurent de froid ou de déshydratation.
Avant d’avoir une colonie stable avec écoles, enfants, hôpitaux et une myriade d’activités, vous pouvez échouer. Même quand tout semble acquis, la mort peut survenir. Et avec elle la perte de confiance de vos soutiens sur Terre qui n’enverront plus de colons avant que la crise ne soit résolue.
Mystères sur Mars
Le jeu propose aussi un arbre de technologie fortement influencé par les découvertes que vous ferez sur Mars. Puisant leur inspiration dans les œuvres d’Isaac Asimov (Les Robots, le Cycle de La Fondation) ou d’Arthur C. Clarke (2001 : L’Odyssée de l’espace), les développeurs ont caché des mystères sur la Planète rouge. Leur promesse ? A chaque partie, vos découvertes doivent influencer vos percées technologiques et donc le déroulé du jeu.
Terminons avec un petit clin d’œil de Gabriel Dobrev (CEO de Haemimont Games). Parlant du choix du design rétro-futuriste du jeu, inspiré de la SF des années 60, il explique : « Le design rétro-futuriste parait visuellement plus solide qu’un style réaliste. On s’est inspiré du style des années 60 qu’on a modifié pour être plus arrondi. Nous appelons ça iPhone retrofuturism (ndlr : en anglais). »
Surviving Mars fait partie de ces jeux un peu conceptuels à l’identité forte. Ce n’est pas un gros budget. Il ne sera pas en magasin avec l’étiquette de Triple A, « hit de l’année ». Mais pour moi, pour son charme, son style, son approche différente, il est un incontournable de 2018. Bien plus que le dernier « Call of Battlefield XV ».
Alors laissez-vous tenter. Et préparez-vous au décollage !
Ça donne envie ! Excellent article 🙂
Merci 🙂
C’est vraiment un jeu très sympa. Et pas très cher en plus.