L’Asashio déchaîne les passions. Ce destroyer japonais est une véritable attaque contre la prolifération des cuirassés en jeu. Il constitue une solution de facilité de la part des développeurs. Et surtout un navire à l’attrait discutable…
Cela faisait un moment que je ne vous avais pas reparlé de World of Warships, dont les gameplays et autres tutos occupent une part non négligeable sur ce blog. Une certaine fatigue? Certainement, mais j’y reviendrai peut-être plus tard. Nous sommes ici pour parler de l’Asashio. Le très critiqué Asashio, même ! Je vais donc vous donner mon avis sur le navire, mais aussi mon build personnel dans cet autre article. Bien que je doute qu’il y en ait des tonnes possibles…
L’Asashio est donc un destroyer Premium de Tier 8 de la marine impériale nippone. Le vrai navire, comme la dizaine de sa classe, a été coulé. C’était en 1943, lors de la Bataille de la mer de Bismarck. Mais passons… La particularité qui rend l’Asashio unique, dans World of Warships, c’est son armement.
Torpilles d’eau profonde
Le destroyer est équipé de deux lanceurs quadruples de torpilles. Et ces dernières portent à 20 Km pour une vitesse excellente de 67 nœuds. OK, et ? Et bien surtout ce sont des torpilles d’eau profonde (Deep Water). Mais à la différence des torpilles équipant les navires pan-asiatiques, celles de l’Asashio sont encore plus sélectives et passent même sous les croiseurs ! Vous lisez bien ! Moralité, les seuls navires dont le tirant d’eau est suffisant pour être frappés sont les cuirassés et les porte-avions…
Mais attendez, ce n’est pas tout ! Car la détection de 900 mètres des torpilles les rend tout simplement impossibles à esquiver. Impunément, l’Asashio peut envoyer la sauce à longue distance sur un cuirassé qui ne se pense pas vulnérable. Quand ce dernier détecte la menace, il est déjà trop tard. Avec quasiment 21 000 points de dégâts bruts par « poisson », le destroyer peut one shot n’importe quel cuirassé qui n’a pas la présence d’esprit de changer régulièrement de cap et de vitesse, quand bien même il se croit hors d’atteinte.
L’équilibrage selon Wargaming
Rappelons quand même que le Shimakaze, le destroyer japonais de Tier 10, tout comme l’ensemble de la branche se sont mangés un nerf à la hache dans World of Warships. Les torpilles japonaises trop mortelles à longue distance sont devenues repérables d’assez loin pour permettre à leurs cibles de manœuvrer. Et face à la recrudescence de cuirassés, qu’est-ce qu’invente Wargaming ? Et bien les torpilles les plus furtives du jeu et les plus mortelles. Quand le Shimakaze, lui, voit toujours ses long lances (torpilles longue distance) détectées depuis la Lune. Ah mais attendez, ici les croiseurs et les autres destroyers sont invulnérables à ces torpilles d’eau profonde, ce n’est pas pareil ! Applaudissements messieurs-dames, le gars qui a eu cette idée brillante a été payée, je vous rassure.
Les joueurs aguerris reprochaient aux cuirassés de trop camper et de tirer de loin au lieu de pousser. Rassurez-vous, avec un Asashio face à eux, ils pousseront encore moins. Car ce Premium excelle particulièrement dans la destruction du moindre cuirassé qui aurait des velléités offensives. Moi qui tend à pas mal aller vers l’avant, quand un Asashio est dans la partie, je n’avance pas si je ne sais pas où il se trouve !
En plus, quand on sait que le principal fait d’arme du « vrai » Asashio est d’avoir coulé à la torpille un… destroyer. La logique est dans la place !
Le consommable de la honte
Attendez-on peut faire pire ! L’Asashio équipe à la fois le générateur de fumée mais aussi le consommable de rechargement accéléré des torpilles. Si si ! Il n’a pas à choisir. Donc à vous la folle sensation qui consiste à lâcher 16 torpilles d’eau profonde indétectables et mortelles sur vos proies.
Si jamais vous tombez dans une partie avec un train de cuirassés à la queue-leu-leu, c’est l’orgasme assuré.
Canons anémiques
Pour faire face aux autres destroyers et aux croiseurs, vous avez heureusement six canons de 127 mm et… Pardon ? Ah non, justement, désolé mais ces canons sont tellement mollassons que même un Kagero, votre pendant nippon de la branche régulière , a toutes les chances de gagner un duel d’artillerie contre vous. Oui, c’est hallucinant, mais vous êtes en pratique désarmé face à TOUS les autres navires ! Il ne reste que votre dissimulation de 5,4 Km (une fois améliorée au maximum) qui va vous permettre de jouer l’éclaireur pour votre équipe.
Vous utiliserez aussi votre écran de fumée pour pouvoir essayer d’enflammer au canon vos adversaires, ce qui vous permettra de trouver un semblant d’utilité aux six pièces de 127 mm que vous emportez. Sait-on jamais, attaquer un autre destroyer déjà engagé par un copain en mode fourberie vous permettra peut-être un kill au canon.
Bon, pour la DCA, passons. Oui, ça veut tout dire.
Dépendant du matchmaking
L’Asashio est donc totalement dépend du matchmaking (composition automatique des équipes) de World of Warships. Si vous tombez sur une partie à cinq cuirassés par équipe, c’est la joie. Enfin à condition qu’ils ne partent pas tous à l’opposé de vous… Les portes-avions restent des plaies pour vous car ils vous détectent et gênant vos fourberies. Et avant de pouvoir aller leur coller une salve de torpilles, il y a le temps de voir venir.
Par contre, tombez dans une partie à 2 cuirassés accompagnés d’une flopée de croiseurs et de destroyers, et là vous allez pleurer. Vous serez une victime, un navire inutile, une proie qui va faire saliver tout ce beau monde. Et pourvu que les cuirassés ennemis soient coulés tôt, vous ne servirez à rien.
Ah oui, évitez de sortir ce navire en batailles classées, par pitié ! Vos coéquipiers vont vous détester. Mais grave. Car si en face vous n’avez que deux cibles potentielles, à quoi servez-vous pour votre équipe ?
Autre remarque, je trouve que l’Asashio ne pèse pas assez en bataille. On peut sortir des 100K et plus de dégâts sans trop de souci (il suffit d’avoir son lot de cuirassés Tier 10). Mais au final, n’étant une menace que pour ces navires et évitant les autres, ce destroyer Premium n’a pas assez d’impact. J’ai perdu pas mal de parties en ayant un bon score de dégâts et je sais que c’est partiellement à cause de moi. Car je n’avais pas la possibilité de sortir les croiseurs ni les destroyers adverses.
Faut-il acheter l’Asashio ?
Pour moi, clairement, non. La seule justification qui pourrait vous pousser à l’achat, c’est votre envie d’emmerder les cuirassés. Si vous détestez à ce point Jean-Kévin qui navigue tout droit sans rien voir ni comprendre dans son gros bateau qu’il aime parce qu’il a des gros canons, OK. Mais ça fait cher le petit plaisir coupable.
Mais ça vous regarde après tout !
Ce destroyer n’est pas un bateau c’est le sous marin révé par tous les joueurs. Effectivement on ne peut couler que les cuirassés. Mais cela peut se faire les parties sont assez agreable quand il y a 4 cibles a moins c’est chiant comme la mort. Mais suivre la proie qui evolue pas suivre l’avance inexorable du triange vert vers la coque ….. Suivre de loin la course inxéroble de ce cuirrassé qui se cache mais qui est déjà mort mais ne le sais pas encore ……. Le pied quoi
Oui, l’Asashio c’est un « pseudo sous-marin », mais en très rapide 😀 Il y a clairement des parties jouissives avec ce bateau et quand on apprend à jouer le spot le reste du temps ou le charognard qui gun à couvert ou finit les cibles, ça passe. Mais ça reste un accessoire de nerf des BB déguisé, et une mauvaise façon de faire. Ils veulent des prédateurs aux cuirassés? Alors qu’ils se magnent avec la refonte des CV et arrêtent de sortir des branches de navires à la DCA complètement pétée. Historiquement, ça reste le CV qui a achevé le règne des cuirassés, y’a pas besoin de chercher des concepts fumés. 🙂 C’est surtout ça qui me déplaît sur l’Asashio : ce navire est une réponse boiteuse à une situation qui ne plait pas aux développeurs.